Sur la côte ouest de l’Australie est située une base célèbre de la CIA connue sous le nom de Pine Gap, c’est du moins ce que l’on raconte. Ni Alice Springs ni la zone à proximité que l’on nomme Pine Gap ne sont à l’origine des bavardages répandus sur Pine Gap. Le truc habituel qui permet d’éviter qu’on vienne y voir de plus près est de dire que l’action se passe ailleurs qu’à l’endroit où elle se passe en réalité. Il y a donc le Pine Gap qui fait la une et le Pine Gap où se passe l’action, ce dernier ne se trouvant localisé nulle part où le public puisse se rendre et faire le badaud. Comme c’est toujours le cas lorsque les bases de la CIA sont installées sur un sol étranger, la véritable nature des activités qui se déroulent à Pine Gap n’a jamais été révélée. Etant donné la désolation de l’endroit, n’offrant aucune position avantageuse à proximité et un habitât clairsemé, Pine Gap est bien protégé des regards indiscrets. Des activités très sensibles ont donc eu lieu en cet endroit - des recherches sur la biologie et la psychologie des visiteurs extraterrestres et à un degré moindre, sur leurs sciences physiques et leur technologie. L’objectif était de traiter la présence extraterrestre de la même façon que la CIA traite les gouvernements, les corporations, les associations et les personnes qu’elle n’a pas sous son contrôle et qu’elle juge comme un menace - par l’analyse, l’infiltration, la subversion et la conquête. Ils n’y parvinrent pas. En fait, ils ne franchirent même pas la première étape, car leur analyse était erronée.
Par habitude de travailler avec des humains sur lesquels ils influaient par des menaces ou des pots de vin, leur analyse était d’abord centrée sur les points faibles des extraterrestres, mais comme tous les extraterrestres qui visitent la Terre se promènent entre les différentes dimensions et peuvent se cacher derrière des boucliers aussi protecteurs qu’invisibles, ce fut un exercice hautement frustrant. Les pots de vin faisaient bien rire les extraterrestres, car la CIA ne pouvait pas fournir le résultat final attendu, à savoir orienter fermement l’âme humaine dans telle ou telle direction. Aucun pot de vin ne marcha. Mais comme le Service-Envers-Soi - qui ment sans hésiter pour atteindre ses objectifs - semblait plus désireux de négocier, la CIA finit en fait par mettre sur le marché leurs propre finalités, sans rien obtenir en échange que des échecs. C’était l’arroseur arrosé. La propagation du SIDA et du virus Ebola sont des exemples de ce qui en sortit. La diffusion de désinformation au sujet du Service-Envers-Soi, selon laquelle ils auraient le pouvoir de détruire l’humanité, alors que les extraterrestres n’y sont pas autorisés, en fut un autre. Ces erreurs , à la fin, eurent pour effet qu’il fut décidé de fermer Pine Gap à ce type d’activité.