Gros Tom a sa boite à outils ouverte auprès de la palissade et il est en train de réparer. Sa jeep se trouve plusieurs mètres au loin sur le dur, car le
troupeau a tendance à marcher le long des palissades, créant des ornières profondes bien cachées par les herbes hautes. Comme beaucoup de
propriétaire de ranch, Gros Tom avait tendance à prendre soin de son matériel plus que de lui-même. Le troupeau commence à piétiner et à
meugler, des groupes commencent à décamper dans telle ou telle direction, puis changent davis et semballent vers un autre endroit. Certains
groupes se précipitent même les uns sur les autres, comme dans une débandade non dirigée. Les bêtes sont alarmées voire déboussolées, et
reçoivent un signal que Gros Tom nentend pas. Enfin il le perçoit, un grondement sourd en provenance de la Terre, à peine perceptible au premier
abord. Mais le gémissement continue, montant et descendant mais ne cessant pas, comme si la Terre était au supplice.
Gros Tom pâlit, laisse tomber ses outils, les laissant là où ils sont sur le sol et rejoint sa jeep en trébuchant. Il démarre comme un fou, ne fermant
même pas sa portière avant davoir atteint la route poussiéreuse.
Gros Tom dérape dans lallée, fait crisser les freins et marche précipitamment vers la maison. Il se précipite sur le téléphone. Martha dit, « Tu ne
pourras pas. Je narrive pas à joindre personne, personne narrive à joindre qui que ce soit. » Elle est calme, sa fillette couchée sur le ventre et elle
assise sur une chaise de la cuisine, une bière à la main. Gros Tom et elle échangent un long regard, sans parler. Finalement, Gros Tom rompt le
silence. « Ca me fait envie, je crois que je vais men prendre une. »
Rouge arrive dans le cuisine et annonce quil a approvisionné le hangar anticyclonique. Il a son aide Billy sur les talons, qui part se laver les mains. Il
sest frotté les mains, mais en les regardant, il voit quelle sont sales. Billy lance un regard à sa mère et retourne à lévier, sans réaliser quil se passe
quelque chose de plus sérieux que de se faire rappeler à lordre. Des coups frappés avec bruit à la porte dentrée arrêtent Gros Tom dans son élan
de sinstaller confortablement sur le fauteuil de bois familier dans lequel il vient de se laisser tomber et il a un mouvement de recul pour aller y
répondre, ce curieux de Billy à ses talons.
Danny est sur le pas de la porte, le visage strié de poussière par la sueur qui dégouline, le reste du quatuor resté près des voitures dans lallée. «
Salut, auriez vous un peu dessence à vendre, les pompes ne semblent pas ouvertes. » Gros Tom, jaugeant ses visiteurs et voyant quils ne sont pas
menaçants, se permet de prendre quelques infos pour se soulager. « Pas étonnant. Jed a probablement déjà emmené sa meute avec lui dans les
montagnes, il parlait de la fin du monde et il se figure sans doute que cest lheure. » Danny ne répond pas pendant quelques minutes, le bruit des
insectes chantant au soleil alourdissant le silence entre les deux hommes. « Bon, est-ce que cest le cas? »
Gros Tom savance vers les deux couples maintenant sous le porche. « Cela peut aussi être le mauvais sort, les journées sont déjà chaudes et cela
ne semble pas vouloir sarrêter. » Au rappel du temps, Danny regarde sa montre et suffoque. « Mon Dieu, cest presque minuit! »
Ce qui semble être des jours entiers a passé, et le long couchant qui nen finit pas ainsi que la chaleur accumulée fatiguent le groupe. Sombres et
concentrés sur le drame qui se joue sur la scène du monde, quils sentent bien tous se terminer bientôt, les adultes se comportent civilement, ne
voulant pas rajouter à leurs problèmes. Les hommes sont calmes, regardant par la fenêtre comme sils sattendaient à ce quelque chose arrive. Les
femmes épluchent les pommes de terre et aident Martha dans son raccommodage, bavardant de tout et rien pour empêcher que les enfants ne
réalisent la gravité de la situation.
Tout le monde est en short, recouvert dun film de sueur apparent, mais personne ne se plaint de la chaleur ni ne sen soucie à part Cathy qui est au
bord de pleurnicher, une continuelle expression dexaspération sur le visage. Cathy est en passe dêtre adulte, mais fait des petits bruits frustrés
quand les tiroirs ne souvrent pas facilement ou que quelque chose nest pas là où elle pense dans les toilettes. Finalement, elle regarde avec
insistance Danny mais il a lair sombre et secoue la tête. Ils ne vont pas prendre la voiture pour aller ailleurs car ce nest clairement pas un
événement local. Cest une dispute qui dure depuis un moment entre eux, de celle qui a lieu quand ils se retirent dans une des chambres pour une
petite sieste ensemble. Cathy essaie de relancer la conversation, publiquement, espérant gagner des voix, et Danny commence à en avoir assez
delle.
Lun des enfants du groupe semble aussi avoir des difficultés à comprendre la situation. Tammy est appuyé contre sa mère, qui est assise à sa place
à la table de la cuisine, et demande, « Quand mes poupées pourront de nouveau aller pique niquer au trou où on nage? » Martha passe son bras
autour delle et lui fait un petit câlin, comprenant que lenfant veut décompresser, et fuir la tension qui règne dans la cuisine. « Bientôt, mon cur,
bientôt. »
Gros Tom revient de la source avec un seau deau à la main. Les pompes sont arrêtées, et sarrêtent sans arrêt du fait du courant qui arrive de
façon irrégulière des lignes à haute tension, les commutateurs revenant à leur position à peine le bouton poussé. Gros Tom s arrête sur ses pas,
sentant un tremblement léger mais continu du sol. Sa femme Martha sort en courant de la maison et se jette dans ses bras, faisant tomber les
baquets qui sont à présent sur le sol, clapotant et débordant. Les enfants courent à sa suite, pleurant « Maman, Maman! ». Il y a de la panique dans
lair. Danny et Rouge sortent du coin de la maison, venant du jardin, avec des oignons et des tomates dans les mains pour le gumbo que Martha
était en train de préparer. La pâleur du visage de Rouge accentue la nuance rouge de ses cheveux grisonnants. Il dit, « la Lune est en train de
bouger! »
Soudain tout ceux qui sont là debout sont projetés sur plusieurs mètres. Gros Tom est projeté vers larrière, dérapant sur
les fesses, Martha par dessus lui. Tammy sassoit, regardant son coude écorché qui saigne, secouée douloureusement
davant en arrière et elle pleure beaucoup. Billy chancèle sur ses jambes, il se tient debout, blême, et il est secoué, les bras
tendus de chaque côté, presque écartelé. Gros Tom, roulant pour sasseoir et mettre sa femme en position confortable à
son côté, fronce les sourcils et dit, « Nom de Dieu! » La grange, reposant sur une dalle de béton, a fait une embardée hors
de ses fondations et est à moitié sortie sur le champ en pente. La maison sest fissurée en son milieu, les murs plient sur leur
support brisé, mais elle est toujours collée à ses fondations. Cathy émerge de la maison, en hurlant, accompagnée par Jane
qui se tient la tête ensanglantée à deux mains.
Une énorme fissure dans la terre commence à fendre le champ sous la grange, souvrant et se refermant tour à tour, avec
des embardées de plusieurs mètres et se refermant ensuite très vite. Le ciel sobscurcit alors que des pierres en guise de
grêle commence à saupoudrer le paysage. Le groupe, dans le jardin, réagissant à leurs blessures et au choc, mettent leurs
mains au-dessus de leur tête et se fracassent violemment vers lavant puis larrière, ils sont en mal dabri mais ils ont peur de rentrer dans la maison
en train de casser. Des éclairs éclatent sans cesse au-dessus de leur tête, bien quil ny ait pas de pluie, et au loin on entend un son chuintant, alors
quune couverture de gouttelettes de feu tombe sur des arbres près du ruisseau, les incendiant. Le groupe, conduit par Rouge, se précipite dans le
hangar anticyclonique. Rouge dit, « Je savais que cela servirait. »
Cathy est hystérique et ne cesse de hurler sur Danny, « Arrête ça, arrête ça! ». Tout le monde lignore. Martha enroule son tablier autour de la tête
de Jane, lui expliquant dune voix calme comment presser « Là, juste là » pour arrêter la blessure du crâne de saigner. Son visage est couvert de
sang. Frank dit, dun ton factuel, « Je crois que jai le bras cassé ». On voit son bras pendouiller dans une direction bizarre, le traumatisme de
linstant ayant été si fort quil ne lavait pas remarqué avant dêtre en sécurité dans le hangar anticyclonique. Les vents au dehors soufflent encore
plus fort, et la porte métallique du hangar, qui est verrouillée, fait de temps en temps un bruit de ferraille avec la force du vent. La seule source de
lumière du hangar vient dune lanterne marchant sur piles.
Big Tom remet en place le bras cassé de Frank, danny tenant Frank par derrière, un de ses bras lenroulant par devant et lautre enserrant
solidement le bras valide de Frank pour lempêcher de se tendre de douleur. Big Tom dit, « Maintenant! » et tire, alors que Frank hurle et fait une
embardée vers larrière en poussant sur ses pieds. Red se tient prêt, avec une attelle fabriquée à laide un barreau de chaise, Billy à son coude,
essayant de laider. Derrière eux se tient un autre drame, tout aussi émouvant, et que personne ne remarque. Tammy est recroquevillée à larrière
dans un coin de la pièce, serrant contre elle une de ses poupées, le visage figé et sans voix.
Une heure plus tard, les vents ont cessé de souffler. Rouge jette les verrous tenant la porte du hangar solidement fermée et pousse doucement la
porte, louvrant à peine. Gros Tom, hésitant et prudent, sort la tête à lextérieur, et jette un il alentour. Tout est calme, seul le paysage fissuré
atteste de ce qui sest passé une heure plus tôt. Il est suivi de près par Billy, avec Rouge et Martha qui surgissent et leur emboîtent le pas, essayant
de voir quelque chose. Martha cligne des yeux et a du mal à retenir ses larmes en voyant détruit leur petit monde construit avec tant de peine, tous
les bâtiments sont déséquilibrés davoir été projetés en lair, les branches des arbres encore debout sont déchiquetées, et le moulin nest quun
enchevêtrement tordu dans le pré au coin de la grange.
Gros Tom dit, « Au moins, nous sommes vivants, » et puis, montrant sa nature pragmatique, « Je vais voir si la pompe marche encore. Nous devons
stocker et conserver toute leau potable dans le réservoir avant quelle ne séchappe. » Gros Tom traverse un champ de débris réduits en mille
morceaux. Rouge se tient debout, la main sur lépaule de Billy, tous deux sont calmes et silencieux. Martha aussi est figée, la main sur la bouche.
Si les forces cataclysmiques mettent en pièce les signes extérieurs de civilisation, la nature reste souvent impassible. Si ce nest une branche darbre
envoyée à loccasion dans les hautes herbes, les pâturages gardent la même apparence. Un cheval et sa cavalière émergent du chemin vacher qui
chemine à travers bois, en galopant. Netty, les cheveux en bataille comme si elle ne sétait pas peignée depuis des jours, est en fuite. Son jodhpurs
couleur crème est noir par endroit, souillé comme ce nest pas permis, montrant que Netty ne la pas quitté depuis des jours. Son visage est gras et
poussiéreux, et le cheval est couvert de poussière là où la sueur ne coule pas de ses flancs. Elle ralentit le cheval en parvenant au bosquet darbres
suivant, se retournant pour regarder par dessus son épaule. Netty voit ce quelle craint, qui arrive derrière elle, et parle doucement à son cheval, le
arçonnant à nouveau. « Hue. »
A La ferme, le groupe sest construit une tente de fortune faite à partir dune bâche tendue entre les arbres, et lestée par des pierres posées au bas
des couvertures qui pendent de cette bâche. Des couchages de paille de toutes sortes ont été mis dans la tente, et une espèce de buanderie a été
accrochée sur une autre bâche tendue à côté. La vie continue. Un feu couve entre quelques pierres et une marmite est pendue à un crochet de métal
au dessus, du métal pris de lépave de la grange et réduit en faisceau métallique au dessus du feu. Un ensemble de chaises en bois quon a pu
sauver de la maison sont placées près dune table à trois pieds, le quatrième coin étant stabilisé sur un tonneau.
Au loin, on voit arriver Netty, au galop. Dabord seules des volutes de poussières sont visibles, puis la silhouette du cheval et de sa cavalière. La
cavalière est dressée sur les étriers, à langlaise, penchée au dessus de lencolure large du cheval bai, pour aider le cheval fatigué à porter sa charge
le plus facilement possible. Martha sort de lendroit où elle lave et épluche carottes et pommes de terre pour sa soupe, observant la course de
Netty vers leur campement. Netty met pied à terre avant que le cheval ne sarrête, passant ses jambes par dessus le cheval et sous son museau, lui
signalant ainsi de sarrêter. Le cheval bai sarc-boute sur les pattes de devant, son arrière train sécartant dans un mouvement dénervement. « Ils
arrivent! » Martha, bégayante, dit, « Quququi, qui arrive, » la main sur la gorge.
Gros Tom se précipite, un fusil à la main, et arme celui-ci. Il a un regard sinistre, il est en joue, car il sest préparé aux intrusions et na pas besoin
que Netty sexplique. Elle reconnaît un allié en son visage, leurs regards se croisent et elle déclare avec précipitation, « Je suis Netty Finley, la petite
fille de Buck Finley. Jétais à Clearwater quand tout est arrivé. » A nouveau entourée damis, Netty se laisse aller à montrer la tension vécue ces
derniers jours. Gros Tom jette un regard à lhorizon, il scrute, impatient quelle sexplique. Netty tremble. « Ils les ont tous tués. Tous. Même le
bébé. » Netty a du mal à parler, elle se reprend, mais elle lutte contre lenvie déclater en sanglots, qui est là et qui vient. « Je crois quils me suivent.
» Gros Tom, croisant son regard, lui fait un rapide signe de la tête et se remet en joue, un silence bien compris sétant installé entre eux.
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Gros Tom est appuyé contre le tronc dun gros arbre, son fusil reposant sur une branche basse. On entend au loin le bruit dune jeep, dun moteur qui semballe et des voix dhommes jeunes poussant des hululements comme sils pourchassaient une proie quils voulaient voir partir. On voit la jeep au toit ouvert qui avance en cahotant le long dune route sale à travers champ, par le chemin pris par le cheval et sa cavalière, suivant la trace des nuages de poussière vus de loin et des empreintes éventuelles imprimées par les sabots. Gros Tom descend son fusil, et place ses yeux dans le viseur, sarc-boutant contre le tronc de larbre. Un coup retentit et Gros Tom est secoué à cause du recul.
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Rouge a dirigé le groupe vers une citerne où leau de source arrive et où la nourriture est placée au frais, sorte de frigo à lancienne. Rouge est à la
porte, jetant un il par la fente, le doigt sur la bouche pour leur rappeler à tous de se taire. Rouge a son fusil contre la jambe, celui-ci nest pas
armé, mais il est là au cas où. Il fait le guet pour Gros Tom, en tant que second. Martha a ses deux enfants près delle, un sous chaque bras et
sappuyant contre elle. Tout le monde se tait, respirant à peine. Danny a la main posée sur la bouche de son amie hystérique, qui a les yeux grand
ouverts plantés dans les siens en continu et sans ciller. Il lui a lié poignets et chevilles et la attachée à une chaise, pour ne lui laisser aucune chance.
Netty est debout derrière Rouge, guettant derrière son épaule. Frank et Jane sont dans les bras lun de lautre, Frank passant les doigts de sa main
valide du haut en bas du bras de Jane, alors quelle se repose contre son épaule.
On voit au loin Gros Tom qui descend du tertre, à grandes foulées qui ne signifient ni tension ni hâte. Il quitte son chapeau et le secoue en direction
de le citerne, signalant que tout va bien. La porte souvre et Rouge apparaît alors que Gros Tom arrive et leur assène, « Ils nennuieront plus
personne. »
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Derrière ce qui autrefois était la grange, les dames se baignent, et on a tendu un drap entre la cuvette et le campement, pour des raisons dintimité.
Martha, en peignoir, essuie la tête de Tammy, alors que Tammy est debout avec une grande serviette de bain enroulée autour de son tout petit
corps. Cathy se plaint que leau nest pas chaude, elle frémit puis marmonne en se baignant rapidement avec un vêtement mouillé et se glisse dans
lune des grandes chemises de laine de son petit ami.
Jane est guérie de sa blessure au crâne, mais a toujours une bandelette de tissu blanc autour de la tête. Elle est joyeuse, ou tout au moins essaie de
lêtre, racontant des histoires à Tammy sur les femmes pionnières, à quel point elles étaient braves, et les épreuves quelles ont supportées. Ce qui
est évident, cest quon peut survivre à ces événements. Netty se lave avec plaisir, pour la première fois depuis des jours, se savonnant et se
savonnant à nouveau puis se rinçant comme si elle croyait que ce jour ne se reproduirait jamais. Jane continue son monologue. « Elles se lavaient
ainsi tout le temps, et en hiver, à côté du feu! Ca ne leur a jamais fait de mal. Ca peut être amusant si tu y penses. »
Les dames prennent tranquillement à pied le chemin du retour vers le campement, en riant et en plaisantant, la tension des quelques jours précédents
étant loin maintenant que la menace semble passée. Cest ce que voient Mark et Brian depuis la piste alors quils se donnent de la peine pour
arriver au complexe fermier, soulagés de trouver dautres personnes saines et sauves. Martha se détache du groupe et court vers le campement
pour avertir son mari. Tammy réagit à la vue des deux étrangers qui sapprochent en se figeant, regardant fixement dans leur direction. Netty,
voyant que Tammy va rester à la traîne, la prend par la main pour lemmener. Les deux hommes boitent, sont couverts de poussière, et Brian est
presque chancelant. Gros Tom fait de grand pas pour se montrer, vers la direction du campement vers lequel les femmes courent maintenant. Il tient
son fusil pointé en signe davertissement, signifiant clairement que les visiteurs doivent sarrêter et sidentifier.
Mark est le plus grand et le plus séduisant, presque deux fois la taille du maigre Brian, qui a un visage émacié et des cheveux fins quil porte longs.
Mark est brun et bronzé, les cheveux courts et une allure de commandeur quil tient pour avoir eu des responsabilités. Mark met les mains en lair,
signalant à Big Tom quils ne veulent pas de mal. « Nous ne sommes pas armés. Nous ne voulons aucun mal. Nous cherchons juste un téléphone. »
A ce moment, il jette un regard derrière de Big Tom et remarque pour la première fois que les bâtiments fermiers sont dévastés, scrutant le paysage
en silence. Il dit, et cest plus une affirmation quune question, « Je ne crois pas que votre ligne fonctionne, pour autant. »
Pas encore rassuré, Big Tom dit, « Mettez les mains sur la tête. Nous avons eu des visiteurs indésirables et je ne prends aucun risque. » Rouge est
arrivé derrière Big Tom et lui donne à tenir le second fusil pendant quil fouille rapidement les visiteurs, et il fait un signe de tête à Big Tom quil na
pas trouvé darmes. Big Tom tend à nouveau le fusil dappoint à Rouge et dit aux deux hommes, « Venez manger un peu de soupe, il semble que
vous en ayez besoin. »